Je ne parle pas de l’école où on te donne de l’information, ensuite des examens pour voir si tu as bien écouté, puis tu obtiens ton diplôme si tu as une bonne mémoire.
Je parle de la vraie école qu’on fréquente tous, qu’on en soit conscient ou non – l’école de la vie. Dans cette école, au lieu de suivre le curriculum qu’on te donne, tu choisis le curriculum que tu veux. C’est toi qui décide ce que tu veux vivre et comment tu souhaites le vivre.
Le problème, c’est que si tu ignores que tu fréquentes cette école, tu n’obtiendras jamais ton diplôme. Tu resteras au primaire parce que tu ne sais pas que tu n’es pas ici pour écouter et suivre les directives, mais bien pour créer, inspirer, aimer, exprimer la joie d’être en vie, et te rappeler qui tu es vraiment.
Chaque jour, tu as l’occasion de créer ta journée et la façon dont tu la vivras. Peu importe ce qui arrive ou ce qu’une personne te dit ou te fait, c’est toi qui choisis comment tu le vis. Tu choisis la façon dont tu réagis aux événements et aux gens dans ta vie. Tu ne te rends peut-être pas compte que tu choisis ta réaction, mais c’est bien toi qui la choisis.
La raison pour laquelle tu ne t’en rends peut-être pas compte, c’est que nous avons été conditionnés à être des victimes : de mauvaises choses nous arrivent; nous sommes frappés d’une maladie; les gens nous maltraitent; la vie est difficile; le stress fait partie de la vie; vieillir c’est nul, etc.
Ce sont la société, l’école, la religion, etc., qui nous conditionnent à penser ainsi.
Transformons cette mentalité de victime en mentalité de créateur. Au lieu de penser qu’il t’arrive de mauvaises choses, vois ce qui se produit sans le juger comme étant une mauvaise chose. Vois-le objectivement et cherche s’il y a des leçons à en tirer ou des aspects positifs.
Disons par exemple que tu as perdu ton emploi. Plutôt que de t’en plaindre à tout le monde et de te stresser, tu peux examiner la situation objectivement. Tu n’as plus cet emploi-ci. Il y a d’autres emplois ailleurs qui te conviendraient peut-être mieux. C’est une occasion de rencontrer de nouveaux gens et de connaître un nouveau milieu. Un meilleur emploi t’attend. Les choses n’arrivent pas sans raison. Tu en avais peut-être marre de cet emploi, mais tu n’arrivais pas à le quitter. Tu en as maintenant l’occasion.
Quand la maladie survient, ton corps essaie de te dire qu’il faut changer quelque chose dans ton mode de vie. Il te dit que tu fais quelque chose qui n’est pas favorable à ta santé. Ton corps fait de son mieux pour te permettre de faire ce que tu veux – il guérit et s’adapte sans cesse. Mais si ton style de vie est malsain, ton corps présentera d’abord des symptômes pour attirer ton attention, puis une maladie si tu ignores ses messages. Pour être en santé, il ne suffit pas de bien manger et d’être actif. Il faut nourrir ses relations, se donner un but ou une mission, croire en quelque chose de plus grand que soi, passer du temps dehors pour obtenir la lumière du jour, méditer, dormir suffisamment et faire la sieste. Tu ne peux pas dire que tu es en santé si tu négliges l’un de ces éléments essentiels. La santé, c’est à tous les niveaux.
Lorsqu’une personne te critique ou te juge, au lieu de le voir comme une attaque personnelle, sache que cette personne souffre. Les gens qui jugent et critiquent les autres se critiquent et se jugent eux-mêmes inconsciemment. Ils tentent de contrôler, convaincre et changer les autres. Une personne épanouie, en santé, heureuse, confiante et autonome ne critiquerait et ne jugerait pas quelqu’un d’autre. Elle ferait preuve d’amour, de respect et de compassion envers les autres.
Quand tu commences à penser que la vie est difficile et stressante, prend du recul et respire profondément. Rappelle-toi que c’est toi qui décide comment tu vis les événements. C’est toi qui choisis la façon dont tu perçois ce qui se passe. Si tu n’aimes pas les choix que tu as faits jusqu’ici, tu peux faire de nouveaux choix.
Je te donne un exemple personnel. J’avais un emploi qui ne me plaisait plus, je voulais habiter assez près de la nature et de l’eau pour pouvoir m’y rendre à pied et je voulais alléger mon fardeau financier. J’ai donc fait de nouveaux choix : j’ai quitté mon emploi, vendu ma maison et loué une demeure près de la plage et de la nature. Ces décisions n’ont pas été faciles. La peur de l’inconnu est un obstacle considérable, et la vente de la maison n’a pas été rapide. J’ai dû faire preuve de patience, de courage et de foi. Mais ça en a valu la peine. Aujourd’hui, j’accomplis ma mission – motiver et inspirer – et je suis heureuse, épanouie, autonome et j’adore la vie.
Pour ce qui est de vieillir, c’est la société qui a donné une connotation négative à cette étape de la vie. Je vais fêter mes 60 ans en octobre et je me sens mieux que dans ma vingtaine. Je suis en meilleure santé et en meilleure forme, plus heureuse et plus forte physiquement d’année en année, plus spontanée, résiliente, comblée, autonome et aventurière que jamais.
Si tu prends soin de ton corps, tu l’écoutes, tu lui donnes l’amour et l’exercice dont il a besoin, il restera fort et en santé. Si tu nourris tes relations, tu te donnes un but ou une mission, tu crois en quelque chose de plus grand que toi, tu passes du temps dehors pour obtenir la lumière du jour, tu médites, tu dors suffisamment, tu fais des siestes, tu continues de cultiver ton corps et ton esprit et si tu mènes ta vie comme si c’était une aventure, tu auras tellement de plaisir que tu n’auras pas le temps de t’apercevoir que les années passent.
Donc, si la situation dans laquelle tu te trouves te déplaît, fais des choix différents pour créer la vie que tu désires.
Rappelle-toi que tu es à l’école de la vie et que c’est toi qui choisis le curriculum que tu veux.
– Sylvie Grégoire