En direction vers le bureau l’autre jour au volant de ma voiture, je me sentais stressée et frustrée – ce qui est inhabituel pour moi. Me voilà donc, pilotant ma voiture comme si j’étais dans une course à obstacles. Nous avons tous connu des jours où nous nous sentons dépassés, tendus, frustrés et malheureux – c’est ce qui arrive quand on est dans un corps humain. Une partie de moi savait que ce comportement n’était ni bon ni sécuritaire, mais je n’y pouvais rien. Je me suis calmée au cours de la journée, mais je me rappelle de cette affreuse sensation.
Pourquoi est-ce que je vous raconte ça? Parce que cette expérience a changé ma façon de voir les autres automobilistes. Avant, ça m’énervait quand les gens zigzaguaient et conduisaient comme s’il y avait le feu. Je me disais : « Pourquoi est-ce qu’ils ne quittent pas la maison plus tôt pour ne pas être en retard? Ou bien, « Ils conduisent aussi vite parce qu’ils ont tellement hâte d’arriver au travail! »
Mais maintenant, quand je vois des automobilistes pressés, je vois des personnes qui sont stressées, peut-être dépassées, frustrées, malheureuses. Ces gens ne se sentent pas bien. Ils souffrent. Ils n’ont pas besoin de mon sarcasme. Ils ont besoin de ma compréhension et de ma compassion. Et c’est ce que je ressens quand je suis au volant maintenant. Je ressens de la compassion pour eux. Et ça a bon goût. Ça me fait sentir bien. Et ça change mon attitude pour le reste de la journée.
Alors la prochaine fois que tu te trouveras dans une situation semblable, essaie de voir que ces automobilistes souffrent. Je te jure que ça a bien meilleur goût.
En fin de compte, le choix te revient. Personnellement, le choix est facile : je préfère me sentir bien à me sentir frustrée.
Vas-y. Essaie-le.
– Sylvie Grégoire