Bien des gens ne semblent pas être capables de profiter de la vie. Pourquoi, à ton avis?
Si tu me demandais, je te dirais que ça revient au scénario qu’on a appris en tant que société : les adultes travaillent fort et agissent de façon responsable, et les enfants jouent et s’amusent. Les adultes croient qu’ils ne devraient pas prendre le temps de faire des choses qu’ils aiment. Et s’ils le font, ils se sentent coupables la plupart du temps.
Rappelle-toi de ta jeunesse. La vie était ton terrain de jeu et tout le monde était ton ami. Tu étais pleine de vitalité, de vie et de rires. Les adultes ne t’avaient pas encore convaincue que la vie est moche 😉
Mais pourquoi faut-il qu’elle soit moche? Quand as-tu arrêté d’avoir du plaisir? Je crois que c’est un phénomène graduel et qu’il a probablement débuté quand tes parents t’ont dit qu’il était temps que tu vieillisses, que tu agisses de façon responsable. J’aimerais préciser que je ne jette pas le blâme sur les parents. Ils ne font que transmettre ce qu’ils ont appris de leurs propres parents, lesquels ont appris la même chose de leurs parents, etc. Mais voici le problème : il manque un fait important dans le scénario transmis d’une génération à l’autre : la vie est censée être amusante! Donc, si tu fais partie des adultes qui se sentent coupables quand ils font quelque chose qu’ils aiment, arrête de te culpabiliser, s’il-te-plaît.
Tu peux retravailler ce scénario appris et le rendre plus positif si tu le souhaites. La décision te revient. Comment est-ce que je m’y prends, tu dis? L’une des façons les plus simples est de commencer à diriger ton attention vers les choses que tu aimes, qui t’enchantent et te comblent de joie. Pas les nouvelles. Pas ta longue liste de choses à faire. Pas la mauvaise conduite de certains automobilistes. Je peux t’imaginer répliquer : « C’est bien beau tout ça, mais comment on fait pour y arriver quand c’est tout ce qu’on voit? » Il suffit de décider consciemment de choisir vers quoi tu dirigeras ton attention – car c’est bel et bien toi qui choisis. Voici une façon simple de s’y prendre : tu n’as qu’à dire, à haute voix ou silencieusement, « Aujourd’hui, peu importe ce que je fais, où je suis ou avec qui je suis, j’ai l’intention de voir des choses que j’aime. » Ça peut sembler trop simple pour fonctionner, mais je t’assure que c’est très efficace. Chaque fois que je le fais, ma journée est totalement différente.
Permets-moi de t’expliquer un peu. À la base du tronc cérébral se trouve un petit groupe de cellules appelées le système réticulé activateur. Ces cellules trient et évaluent les données. Elles transmettent celles qu’elles considèrent urgentes à la partie active du cerveau et envoient le reste à l’arrière-plan. Comment déterminent-elles ce qui est urgent? En se fondant sur tes croyances ou sur ce que tu es habituée à voir selon ton conditionnement. Ces cellules font plus qu’organiser les données; elles interprètent et éliminent par filtrage tout ce qui ne correspond pas à tes croyances. Une croyance n’est qu’une pensée qui te trotte constamment dans la tête. Donc, si tu prends l’habitude de formuler l’intention de te concentrer sur des choses que tu aimes, tu réhabitueras ton cerveau à modifier sa façon de trier et d’évaluer les données, et tu obtiendras de plus en plus de choses que tu aimes. Mais ne me crois pas sur parole, fais tes propres recherches en ligne sur la physique quantique. Ce que tu découvriras te surprendra.
J’aime voir la vie comme un buffet. Qu’est-ce que tu fais lorsque tu te sers à un buffet? Tu choisis des mets que tu aimes et tu laisses le reste de côté. Disons que tu choisis un mets et que tu constates que son goût te déplaît énormément. Est-ce que tu te tournes vers ton voisin et lui dis : « Goûte à ça. C’est dégueulasse! » Bien sûr que non, ça serait ridicule! Tu te débarrasses du mets et tu continues à choisir des plats qui ont l’air appétissants. Mais lorsque tu écoutes les nouvelles et que tu parles à d’autres personnes des choses terribles qui se passent, ou lorsque tu critiques la politique ou que tu te plains de l’économie, de tes problèmes de santé ou d’une situation difficile à laquelle tu es confrontée, c’est comme goûter à un plat que tu n’aimes pas, te plaindre à propos du fait que ce plat est dans le buffet et demander à d’autres personnes d’y goûter!
Je t’invite à formuler l’intention de te concentrer sur des choses que tu aimes et d’arrêter de critiquer ou de te plaindre des choses que tu n’aimes pas ou ne veux pas. Ne leur accorde pas d’attention – à moins que tu souhaites être misérable. Et sais-tu ce qui se produit de merveilleux quand tu te concentres sur des choses que tu aimes? Au fur et à mesure que tu redirigeras ton attention, tu changeras radicalement ce qui vient vers toi et ta vie ne sera plus moche.
Alors, es-tu prête à tenter le coup? Es-tu prête à profiter de la vie comme elle est censée être vécue? La vie est censée être amusante!
– Sylvie Grégoire